Prévention incendie et toitures plates : que dit la loi ?

En 2016, le système de normalisation européen relatif au comportement au feu des toitures plates a subi une refonte totale. Ces modifications, auxquelles doivent désormais se conformer toutes les nouvelles constructions du pays, ont été transposées dans le droit national belge par le biais de l’Arrêté royal « Normes de base en matière de prévention contre l’incendie et l’explosion nouveaux bâtiments ». Des normes que SOPREMA satisfait largement, non sans une certaine fierté. Découvrez dans cet article les tests de résistance au feu auxquels sont soumis tous nos systèmes de toitures.

Réglementation européenne en matière de prévention incendie

L’Union européenne distingue quatre classes de toitures en fonction de leur comportement au feu : les classes BROOF (t1), BROOF (t2), BROOF (t3) et BROOF (t4). Au Royaume-Uni, les toitures doivent par exemple répondre à la catégorie BROOF (t4). Quant aux pompiers belges, ils demandent à ce que les revêtements de toiture des bâtiments situés sur notre sol appartiennent à la catégorie BROOF (t1). Il est important de souligner qu’il n’existe aucune relation hiérarchique entre ces classes. La réglementation britannique n’est donc pas plus ou moins stricte que la réglementation belge, et inversement. Notons aussi que l’ensemble de la toiture doit répondre aux exigences de la classe, et pas seulement sa membrane d’étanchéité. Les systèmes de toitures SOPREMA répondent quant à eux à plusieurs classes BROOF, nos produits étant distribués dans plusieurs pays.

Tests laboratoire normalisés

Les tests laboratoire normalisés servent à déterminer la classe de feu des toitures en cas de feu extérieur avec brandons (débris enflammés qui s’élèvent par exemple d’une habitation voisine). Les deux critères de base permettant de définir la classe de feu d’une toiture sont la pénétration au feu et la propagation au feu. Chez SOPREMA, nous testons donc systématiquement le temps nécessaire aux flammes pour pénétrer les toitures et la distance qu’elles parcourent. Le calcul de cette distance se base sur des observations visuelles ainsi que la mesure de la température.

Organisme de test indépendant

Pour mener à bien ces tests de résistance au feu, SOPREMA fait appel à un organisme de test indépendant. Nous collaborons ces dernières années avec l’organisme Warrington Fire basé à Gand pour tester l’ensemble des systèmes de toiture SOPREMA pouvant être mis en œuvre (l’inclinaison des toitures testées est toujours de 15 degrés). Nous analysons non seulement les différentes combinaisons possibles entre le matériau d’isolation, le système d’étanchéité et les accessoires, mais testons également plusieurs épaisseurs de matériaux. Les résultats ainsi obtenus sont uniquement valables pour les configurations de toitures testées en laboratoire. La moindre variation au niveau des types de matériaux installés, de leur épaisseur, de leur parement et de leur mode de fixation peut en effet avoir une incidence sur le comportement au feu de la toiture dans sa globalité, raison pour laquelle nous accordons une importance cruciale à ces variations. Les résultats des tests menés en laboratoire sont systématiquement repris dans l’Agrément Technique (ATG) de nos produits. Les matériaux de construction SOPREMA disposent en outre du marquage européen CE, comme indiqué dans la déclaration de performance de chaque produit.

Les toitures vertes, des toitures un rien particulières

Une attention accrue doit être accordée aux toitures vertes lorsqu’il est question de prévention incendie. Les matériaux organiques qui les recouvrent sont en effet extrêmement inflammables, c’est pourquoi le Conseil supérieur de la sécurité contre l’incendie et l’explosion donne deux conseils destinés à limiter la propagation du feu sur les toitures végétales.

 

Pour commencer, la couche de substrat de la toiture verte doit afficher une épaisseur minimale de trois centimètres. Si cette couche est inférieure à dix centimètres d’épaisseur, elle ne peut en outre contenir plus de 20 % de matières organiques (en pourcentage de masse). La couche de substrat ne répond pas à ces exigences ? Elle pourra tout de même être mise en place, à condition qu’elle réponde aux critères de la classe BROOF (t1). Des tests doivent donc être réalisés conformément à la norme NBN CEN/TS 1187 et dans des conditions bien particulières (toiture inclinée à 15°, non humide et non recouverte de plantes).

 

Dans un second temps, il est conseillé de compartimenter suffisamment la toiture verte et de limiter la hauteur de la végétation aux zones frontalières des compartiments. Vous retrouverez davantage de détails à ce sujet dans l’annexe 5/1 de l’Arrêté royal fixant les « Normes de base en matière de prévention contre l’incendie et l’explosion » pour tous les nouveaux bâtiments.

 

Vous souhaitez obtenir davantage d’informations au sujet de la prévention incendie et de la résistance au feu des toitures ? N’hésitez pas à contacter nos experts.